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[Dossier #7] Marthe et Coralie, 2 étudiantes engagées

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Marthe : Intéressée par la biologie, j’ai intégré une prépa BCPST après avoir obtenu mon bac. J’ai très vite été attirée par la géologie, d’où mon choix d’intégrer l’ENSEGID. A l’école, j’ai découvert le domaine des ressources naturelles et surtout de la ressource en eau, qui m’a tout de suite passionnée. Actuellement en 2ème année, je pense me tourner vers l’option « eau » de l’ENSEGID. 

Coralie : De mon côté, je viens de La Prépa des INP à Grenoble. J’ai choisi l’ENSEGID car j’étais intéressée par les ressources en eau et le milieu naturel. A côté de nos études, nous sommes toutes les deux très engagées dans la vie associative de l’école : Marthe est présidente du Bureau des Sports, et je fais partie du Bureau des Elèves. 

Toutes les deux sont également engagées dans l'association Ingénieurs Sans Frontières.

Pouvez-vous nous parler de l’association « Ingénieurs Sans Frontières » ? 

Ingénieurs Sans Frontières est une association fédérale qui regroupe de nombreuses associations locales qui disposent chacune d’un bureau. C’est une association composée d’élèves-ingénieurs, aidés par un noyau d’ingénieurs professionnels qui viennent en soutien sur les projets des étudiants. En tant qu’association de solidarité internationale, elle a pour objectif d’encadrer des projets étudiants, majoritairement à destination des pays du sud. 

A Bordeaux, Ingénieurs Sans Frontières est représentée à l’ENSEGID, au sein du Bureau des Arts : Géo’Motiv, et à Bordeaux Sciences Agro. 

L’association a plusieurs grands principes d’action :

  • Participer à des projets de développement : Elle encadre des projets étudiants en leur apportant une aide logistique et technique mais aussi en évaluant les partenariats et en encourageant les rencontres entre les groupes locaux, notamment à travers des formations sur différentes thématiques : ingénieur citoyen, commerce équitable, préparation d’un projet…
  • Questionner et rappeler la responsabilité sociale et citoyenne de l’ingénieur: l’association invite à réfléchir sur l’impact de la technique, à donner une dimension éthique et morale au métier et au rôle de l’ingénieur. 
  • Mobiliser en donnant la parole au Sud: Comme le dit son slogan,« Donner du sens à la technique », l’association s’attache à favoriser le développement et non l’aide humanitaire. Il ne s’agit pas d’imposer une compétence ou une technique mais de dialoguer avec les acteurs locaux afin d’identifier les problèmes et d’y apporter des solutions adaptées. Ce travail en collaboration rend les porteurs de projets plus légitimes. 

Enfin, l’association intervient dans 4 domaines majeurs : 

  • L’accès à l’eau

  • L’accès à l’énergie

  • Le développement agricole

  • L’ingénieur citoyen

Quels sont les projets de l'association ? 

Depuis 2 ans, nous intervenons dans une école primaire de Gradignan où nous avons installé des jardins potagers. Des étudiants bénévoles de l’association animent des ateliers afin d’apprendre aux élèves à cultiver les plantes, de leur expliquer d’où vient ce que l’on mange et de les sensibiliser à l’impact des cultures,…

En 2016, nous avons également mis en place un dépôt vente de produits issus du commerce équitable à l’ENSEGID et Bordeaux Sciences Agro, ainsi que des animations pour mieux appréhender et comprendre le commerce équitable.

Enfin, nous organisons tout au long de l'année des conférences, débats et rencontres sur des thématiques variées. 

Que retirez-vous de cette expérience ? 

Marthe : Ce que je retiens avant tout c’est l’ouverture à d’autres perspectives. Lorsqu’on est à l’école, on est très centré sur la technique et sur l’école en elle-même. Aujourd’hui, je me suis ouverte à d’autres horizons : je ne suis pas seulement élève-ingénieur, je participe à des actions citoyennes, j’ai rencontré des étudiants d’autres écoles qui étudient d’autres spécialités… 

Coralie : De mon côté, je retiendrai également toutes les formations auxquelles j’ai pu participer et les actions que j’ai menées. Elles m’ont permis d’alimenter ma réflexion autour des questions d’environnement, de développement durable, d’éthique… et de développer mes compétences en gestion de projets. La vie associative est très formatrice pour cela. 

Aujourd’hui, nous souhaitons voir plus loin que l’aspect technique. Ce qu’on apprécie, c’est de voir que nos projets donnent des résultats pérennes et qu’ils sont utiles à la société.

Cela nous a également permis de nous ouvrir à l’international et de mieux définir notre projet professionnel. 

Et vous, vous avez un projet ? 

Oui ! Nous effectuons actuellement une année de césure qui a commencé par un stage de 6 mois en Amérique Latine. Ce dernier étant terminé, nous nous consacrons désormais au développement de notre projet. Nous partons à la rencontre des acteurs locaux de la ressource en eau afin de discuter avec eux des problèmes qu’ils rencontrent dans ce domaine. En Argentine par exemple, les problèmes sont liés à la qualité de la ressource, la contamination due à l’agriculture intensive. Au Chili, cette contamination est plutôt due à l’exploitation minière.

L’objectif est d’identifier les difficultés, puis de comparer leurs pratiques avec les pratiques françaises et essayer de trouver des solutions adaptées.  

En parallèle de tout cet aspect technique, il y a une dimension éthique et citoyenne sur le souci de la gestion de l’eau : à qui appartient tel glacier ? Peut-on le vendre sans en faire profiter les populations locales ?

C’est tout cela que nous souhaitons analyser pour proposer des solutions durables au développement de ces territoires. 

Découvrir leur projet


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