L’installation de systèmes énergétiques renouvelables satisfaisant le confort thermique des bâtiments (géothermie, panneaux solaires) permet de limiter l’empreinte environnementale d’un local durant son utilisation. Toutefois, par rapport aux systèmes conventionnels basés sur les énergies fossiles, la construction, l’assemblage et la mise en place des systèmes énergétiques renouvelables s’avèrent souvent plus complexes, pouvant engendrer au passage des dommages environnementaux non négligeables (exemple de l’extraction de minerais pour confectionner des batteries ou des panneaux solaires).

Afin d’estimer plus précisément l’empreinte environnementale de ces technologies renouvelables, la technique d’Analyse du Cycle de Vie (ACV) est une méthode permettant d’analyser l’impact environnemental d’un système « du berceau à la tombe ». Cette procédure standardisée prend notamment en compte les différents impacts environnementaux liés à l’extraction des matières premières nécessaires pour construire un produit, le transport des matériaux et des composants, la phase d’utilisation mais aussi le démantèlement du système et le recyclage de ces composants.

Une telle analyse a été réalisée sur le système géothermique ATES de l’ENSEGID. Les résultats sont mis en relief avec ceux issus d’ACV de systèmes plus conventionnelles. L’étude permet 1) d’identifier les étapes du cycle de vie de l’ATES générant le plus d’impact environnementaux et 2) de se prononcer sur la pertinence de l’installation de l’ATES par rapport aux systèmes conventionnels.